Philosopher sur la Vie.

Bonjour tout le monde,

Je suis un peu plus 'jeune' que Daniel, j'y suis entrée seulement en 1986 et c'était déjà Paris VIII Vincennes à St Denis. J'y ai un peu traîné les pieds (question carte de séjour oblige) et préparé un DEUG en Information et Communication, un autre en Psychologie et une licence en Infocom. Pour mes Unités de valeur libres, je me suis promenée aux départements Philo et Science Po (oui oui, je n'ai pas choisi les plus faciles!), mais j'ai fait aussi des ateliers de français et des cours sur la civilisation chinoise, l'histoire de voir un peu comment les chinois sont perçus par les français!


J'ai continué un peu à aller aux cours le soir et le week-end même quand j'ai trouvé un travail à plein temps. J'ai arrêté pour de bon seulement quand ma fille aînée a commencé à gigoter dans mon ventre! Malgré les locaux sales, délabrés, mal chauffés, j'ai adoré cette fac! L'ambiance y était encore un peu rebelle et révolutionnaire, je ne sais pas où on en est maintenant. (Pour ceux qui ne sont pas au courant, Paris VIII a été créé à la suite de Mai 68 pour permettre aux enfants d'ouvriers d'accéder plus facilement aux études supérieures et aux diplômes). Et vous, CKdeux, vous étiez dans quelle discipline?

Mais bien sûr Michelem, vous pouvez participer aux discussions. Je m'excuse d'avoir dévié la discussion sur une retrouvaille entre anciens. J'attends impatiemment vos commentaires sur le message d'origine de CKdeux.

Merci pour ce panégyrique éloquent. J'y retrouve bien là l'impression d'alors. Pour moi ce fut réellement Paris VIII-Vincennes. Fac "dérangeante" aux portes de Paris !

Pour ma part j'ai hanté le département cinéma de 1977 à 1980, suivi quelques cours de scénographie, les cours de Michel Maignan, AMOUROLOGUE, (Ah ah ah, j'en souris avec tendresse aujourd'hui...) http://www.meignant.com/htfr/0002.htm, des cours de sociologie et de politique. Je n'ai été rechercher mon diplôme que quelques années après, en 1996, pour faire en formation continue une maîtrise en Sciences de l'information et de la communication à Paris XII-Val de Marne, option communication politique et publique.
Voilà ...

J'ai fait toutes mes études à l'Université Paris 8, pratiquement depuis Vincennes jusqu'à Saint-Denis. Le parcours de mes études n'est pas du tout linéaire, il y a plus de bas que de haut, avec des moments de désespoires. D'abord je suis inscrit au Département Mathématiques, après la Licence, je suis allé au Département Informatique, après la Maitrise, j'ai encore changé pour allé au Département Art et Technologie des Images, jusqu'au DEA. Mais à l'époque, il n'y a pas de 3e Cycle sur ce que je voulais préparer, c'est-à-dire Image de Synthèse (3D). Alors, j'ai quitté Paris 8 pour aller à IMAC, un institut rattaché à Paris 2. Après mon Doctorat, je n'ai pas trouvé du travail pour autant, à cause de mon faciès. Heureusement, j'ai rencontré le Directeur du Département IPT de Paris 8, il veut organiser un cours dont le programme, par coup de chance, en rapport direct avec le sujet de ma Thèse de Doctorat. Ainsi il m'a demandé de faire le cours, car je connais parfaitement le sujet. Je suis donc devenu Chargé de cours à l'Université Paris 8. Parfois la vie n'est pas drôle, il y a beaucoup de difficulté à surmonter.

C'est pour ça qu'il faut être philosophe devant la dureté de la vie !

La vie devient de plus en plus difficile, et il faut apprendre à s'adapter avec les offres d'emploi malheureusement. Il faut dire que la fac ne joue pas assez son rôle pour nous orienter dans les choix de métiers... Et beaucoup avec bac+5 à +10 se retrouvent sans travail dans leur domaine et obligés de ré-orienter vers des métiers qui n'ont aucun rapport avec leur formation initiale.

Rui.S a écrit :

La vie devient de plus en plus difficile, et il faut apprendre à s'adapter avec les offres d'emploi malheureusement. Il faut dire que la fac ne joue pas assez son rôle pour nous orienter dans les choix de métiers... Et beaucoup avec bac+5 à +10 se retrouvent sans travail dans leur domaine et obligés de ré-orienter vers des métiers qui n'ont aucun rapport avec leur formation initiale.

Bonsoir Rui
Un bac + 10 sans travail ; plusieurs hypothèses
1/ sa filiére est la production de miel avec une seule abeille dans la ruche
2/ il est allergique à la sonnerie du réveil le matin
3/ C'est un bac+1 mais qui a redoublé pendant 9 ans.

Cher CKdeux,

Pour revenir à votre question, il me semble que la vie est à la fois plus simple et plus compliquée que ce que vous avez dit. Vous parlez de la Voie et de la vie sociale, sachez que ceux qui ont trouvé la Voie sont bien seuls dans leur âme. Ils sont obligés de se mettre au-dessus de tout et atteindre un niveau de simple contemplation pour pouvoir continuer à vivre une vie sociale. Vous parlez de l'Homme idéal, de la perfection, pour y arriver, il faut d'abord définier ces notions. Comment est-il l'Homme idéal? Qu'est-ce la perfection? Je ne crois pas qu'il y ait un sens commun pour ces notions. Ce n'est qu'un état fixé par chacun de nous. C'est un but à atteindre, un résultat à obtenir.

Je n'ai pas vraiment étudié le taoïsme, juste quelques bribes hérités de ma culture. De toute façon, c'est un sujet trop important pour pouvoir bien abordé ici, sur un forum et en 3 lignes.

'Le sens de la vie' est l'une des psychothérapies que j'ai survolées pendant mes études. Il constituait à aider les gens revenus des camps de concentration, desoeuvrés, à trouver un sens à leur vie, à continuer à vivre. Je trouve que c'est une notion primordiale qu'on ne doit pas perdre de vue. Bonne continuation dans votre méditation.

Professeur émérite à l'université Paris 8 (Sciences de l'éducation) et intéressé depuis longtemps par la culture chinoise, je suis heureux de constater que d'anciens étudiants de mon université réfléchissent sur le sens de la vie.
Le problème posé en termes dialogiques vivre et sens du vivre peut être une bonne base de départ, notamment dans l'optique chinoise du yin et du yang, unidualité.
J'ai élaboré une philosophie pratique de la non-dualité qui va vers la sagesse en acte. Elle peut être un élément pour répondre à l'interrogation présentée ici.
Voir : dans "le journal des chercheurs" : philosophie transversale, dix principes pour pratiquer : http://www.barbier-rd.nom.fr/journal/article.php3?id_article=1102

cordialement René Barbier

"Que philosopher c'est apprendre à mourir" disait Montaigne.
Que vivre c'est la capacité de trouver dans le milieu de quoi se développer et se reproduire
Que le sens de la vie est une denrée ou un rêve qui s'épuise.
Baudelaire disait déjà qu'il partirait satisfait d'un monde où l'action n'est pas la soeur du rêve ce à quoi Malraux je crois, répond que les meilleures raisons de vivre sont souvent de bonnes raisons de mourir.
Et vive la philosophie.

liaoning a écrit :

Bonsoir Rui

Un bac + 10 sans travail ; plusieurs hypothèses
1/ sa filiére est la production de miel avec une seule abeille dans la ruche
2/ il est allergique à la sonnerie du réveil le matin
3/ C'est un bac+1 mais qui a redoublé pendant 9 ans.

Bonjour Liaoning,

Je ne vais parler que des expériences que je connais donc dans le domaine scientifique, recherche fondamentale avec minimum bac+6

1/ ce sont des gens extremement intélligents, des filières nécessaires pour le développement et l'évolution du monde. Nécessitant un travail de fou!
2/ un travail qui nécessite de se lever à 6h du matin, et rester encore au laboratoire à chercher parfois jusqu'à minuit. Quoi qu'il en soit on ne dors pas avant minuit.
3/Souvent des gens qui n'ont jamais redoublé durant toute leur vie d'étudiant, les meilleurs dont je parle.

En fin de cursus, CNRS ou industrie privée, malgré tout ceci, on ne leur donne pas de job! Pourquoi? trop diplômé ou pas assez d'expériences!!!!!!!

Moi même, j'ai connu le chômage, personne n'aurait imaginer une telle chose, un traumatisme que je n'oublierai jamais et pourtant je fais parti des meilleurs de Jussieu (classée 2ème dans la filière réputée la plus difficile, et ayant le plus d'avenir).

Le monde des jeunes actifs n'est plus le même qu'auparavant Lioaning.