Une conférence humanitaire internationale s'est tenue à Paris pour venir en aide aux civils de Gaza

Face à la situation humanitaire critique de la population civile palestinienne dans la bande de Gaza, une conférence internationale sur l'aide humanitaire aux habitants de l'enclave s'est tenue à Paris jeudi à l'initiative du président français Emmanuel Macron. De nombreux participants présents ont appelé à un cessez-le-feu, affichant leur volonté d'apporter une aide supplémentaire aux habitants sur ce territoire sous blocus israélien.

Visant à mobiliser les principaux acteurs impliqués dans la réponse humanitaire à Gaza et décidés à agir de manière concrète en faveur des civils de l'enclave, cet événement a rassemblé plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, de hauts responsables d'agences de l'ONU et de l'Union européenne, ainsi que des représentants d'autres organisations internationales ou régionales.

Aujourd'hui, la situation est grave et se dégrade chaque jour davantage, a déploré M. Macron à l'ouverture de la conférence. Selon lui, dans l'immédiat, "c'est à la protection des civils que nous devons travailler. Il faut pour cela une pause humanitaire très rapidement et il nous faut oeuvrer à un cessez-le-feu".

Il faut créer l'espace nécessaire aux acteurs humanitaires pour agir à Gaza, a-t-il ajouté. Selon des médias français, c'est la première fois depuis le début du conflit à Gaza que le président français appelle à un cessez-le-feu.

Le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, Jan Egeland, a fait écho à cet appel en disant : "Nous ne pouvons pas attendre une minute de plus pour un cessez-le-feu humanitaire à Gaza" et "nous ne pouvons pas attendre une minute de plus pour la levée du siège".

"Combien de Palestiniens doivent être tués pour que la guerre s'arrête ?", s'est interrogé le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh lors de son allocution. Pour lui, la souffrance du peuple palestinien n'a pas commencé le 7 octobre, mais il y a 75 ans.

Pour régler fondamentalement le conflit récurrent entre la Palestine et Israël, il faut concrétiser la solution à deux Etats, a exhorté Zhai Jun, l'envoyé spécial de la Chine pour les affaires du Moyen-Orient, assurant par ailleurs que son pays continuera de fournir une aide humanitaire de toute sorte aux habitants de Gaza en fonction de leurs besoins.

La semaine dernière, l'ONU et ses partenaires ont lancé un appel pour une aide humanitaire de 1,2 milliard de dollars au profit des 2,7 millions de personnes à Gaza et en Cisjordanie occupée. C'est ainsi que le président français a profité de cette conférence internationale pour appeler les pays présents à augmenter leur contribution financière.

A ce titre, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait augmenter son aide aux Palestiniens. "Depuis le 7 octobre, la France a annoncé 20 millions d'euros d'aide humanitaire supplémentaire et nous allons porter cet effort à 100 millions d'euros pour 2023", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il a salué les différentes initiatives lancées par plusieurs représentants autour de la table, entre autres le parachutage d'aide sanitaire à Gaza, la mise en place d'un hôpital de campagne, un projet de couloir maritime et aérien. Mais la conférence ne s'est toutefois pas achevée sur une déclaration commune.