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LIENS COMMERCIAUX

Carrefour a t'il un avenir en Chine?


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28/02/2011 à 21:20 - Carrefour a t'il un avenir en Chine?
Carrefour est de plus attaqué en Chine, la chaine de magasin a t'elle un avenir en Chine? qu'en pensez-vous?

Plusieurs fois montré du doigt par les journaux, le distributeur français vient d'être de nouveau stigmatisé par le «China Daily». Il est accusé d'avoir dopé son chiffre d'affaires au moyen de ventes à perte.
Quelqu'un en veut-il à Carrefour en Chine? La question se pose, compte tenu de l'accélération du rythme des mises en causes du distributeur français dans les médias de l'Empire du Milieu. Dernier épisode en date: le «China daily» vient d'accuser, samedi dernier, la société de revendre une partie de sa marchandise à perte, en reportant partiellement sur ses fournisseurs le coût de cette opération destinée à doper artificiellement les chiffres de ventes de certains magasins. Pour le journal chinois de langue anglaise, piloté par le pouvoir, cette activité représenterait un chiffre d'affaires d'au moins une centaine de millions d'euros.
Chez Carrefour, on ne nie pas qu'il y ait des ventes à des entreprises à prix cassés, dans le cadre d'une pratique relativement fréquente en Chine visant à fournir à des sociétés tous types de biens qu'elles pourront ensuite offrir en cadeaux à leurs salariés. Mais une fois de plus, il semble que ce soit la pression mise sur les fournisseurs du groupe qui ait déplu.
Matraquage médiatique
De fait, les déboires médiatiques du distributeur ont commencé il y a quelques mois lorsque, face à une poussée d'inflation, un de ses fournisseurs, producteur bien connu de nouilles instantanées, a augmenté ses prix. «Le Quotidien du peuple», organe officiel du Parti communiste chinois, a publié en décembre toute une série d'articles sur ce conflit avec la marque Master Kong. Carrefour, optant pour une forme de bras de fer là où «il aurait peut-être mieux valu se montrer plus conforme à la culture de l'harmonie chinoise», selon un dirigeant de l'entreprise en Chine, a d'abord refusé de répercuter la hausse sur le consommateur, et demandé à son fournisseur de rogner sur ses marges. Le tout «dans un souci de défense du consommateur», précise le même interlocuteur. Le fournisseur a refusé, et l'affaire a fait grand bruit, dans un pays qui, manifestement, découvrait là les rapports de force qui régissent les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs.
Depuis, le matraquage médiatique continue, basé sur des faits réels mais parfois d'une importance relative. En janvier, Carrefour a été condamné à payer des amendes pour avoir triché sur ses prix. Huit hypermarchés, dont trois dans la région de Shanghai, ont été sommés de payer 500.000 yuans d'amende chacun (55.000 euros) pour une série de fautes allant de l'étiquetage abusif aux fausses promotions, en passant par des modes d'affichage des prix considérés comme insuffisamment clairs. Si le groupe reconnaît qu'il y ait pu y avoir des irrégularités, il nie toute manipulation intentionnelle et affirme même que la plupart des erreurs constatées lors d'une enquête interne étaient à la faveur du client.
Un acteur de l'économie locale
Dernier point ayant manifestement nui à l'image de l'entreprise en Chine: celle-ci a annoncé la fermeture de quelques magasins, assumant de privilégier «la qualité sur la quantité» et, par conséquent, de revenir sur ses investissements se révélant peu rentables. «Après le changement des grands actionnaires chez Carrefour, la direction supérieure du siège préfère juger tout en fonction des chiffres financiers», écrivait alors «Le Quotidien du peuple», faisant allusion à Colony Capital et Groupe Arnault, entrés dans le capital du distributeur début 2007.
Malgré ces revers, le management chinois de Carrefour refuse de céder à la panique et insiste sur le rôle positif de la société dans le pays. Jouant le jeu du développement à l'ouest du pays souhaité par Pékin, ayant noué une trentaine de partenariats capitalistiques avec des entreprises chinoises et faisant travailler plus de 45.000 personnes, Carrefour se voit comme un acteur de l'économie locale. Il n'en reste pas moins que ses déconvenues actuelles semblent trop rapprochées pour être uniquement le fait du hasard.


Source : http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/0201182441565.htm


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