L'Uruguay veut que le Mercosur fasse progresser le dialogue avec la Chine ou autorise un accord bilatéral
L'Uruguay souhaite que le Marché commun du Sud (Mercosur) progresse dans un accord commercial avec la Chine ou facilite un accord bilatéral qui pourrait servir à toute l'Amérique du Sud, a déclaré mercredi le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Omar Paganini, lors du sommet du bloc à Rio de Janeiro.
Le ministre a défendu une plus grande ouverture économique du groupe, qui comprend également le Brésil, l'Argentine et le Paraguay, comme il l'avait fait lors de la réunion de cette année à Puerto Iguazu, en Argentine, où Montevideo avait été exclu de la déclaration finale.
"Comme nous l'avons souligné à maintes reprises, il est essentiel pour l'Uruguay d'obtenir un accès préférentiel aux économies les plus dynamiques du monde", a affirmé M. Paganini, soulignant que le Mercosur avait perdu du terrain en ce qui concerne les accords bilatéraux dans le monde.
"Nous avons dit, et notre président (Luis Lacalle Pou) l'a répété, que nous voulions que le monde entier, tout le Mercosur, progresse avec la Chine. Mais si l'Uruguay peut progresser plus rapidement, nous pensons également que cela sert le Mercosur dans son ensemble", a-t-il ajouté.
Pour réaliser ces progrès, le ministre a suggéré de réactiver le mécanisme de dialogue Mercosur-Chine.
"Cinq ans se sont écoulés depuis la dernière réunion. Cinq années au cours desquelles le monde est devenu plus exigeant et personne n'ignore le rôle prépondérant de la Chine dans ce contexte", a rappelé M. Paganini.
Montevideo a cherché à faire affaire avec la Chine, mais s'est heurté aux règles du Mercosur, qui obligent les pays membres à adopter un tarif extérieur commun sur les importations.