L'ONU souhaite une conclusion rapide de la conférence du dialogue national au Yémen

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé mercredi l'espoir de voir une conclusion rapide de la Conférence du dialogue national au Yémen, qui joue un rôle important dans la rédaction de la constitution et les préparatifs des élections.

Dans un communiqué lu à la presse, Liu Jieyi, ambassadeur de Chine qui assure la présidence du Conseil de sécurité en novembre, a indiqué : "Les membres du Conseil de sécurité ont fait part de leur préoccupation face aux retards importants dans la conclusion de la conférence du dialogue national au Yémen, soulignant l'importance d'y parvenir dès que possible afin de pouvoir passer à la phase de rédaction de la constitution et aux préparatifs des élections, qui sont les prochaines étapes de la transition dans ce pays".

Le communiqué a été publié suite à des consultations à huis clos du Conseil de sécurité sur la situation actuelle au Yémen.

"Ils ont appelé toutes les parties à s'engager de manière constructive et dans un esprit de compromis afin de résoudre les problèmes en suspens, en particulier les questions du sud et de la structure de l'Etat", a ajouté M. Liu.

"Les membres du Conseil réitèrent leur préoccupation quant aux informations faisant état de tentatives de faire dérailler le processus de transition et de saper le gouvernement yéménite", poursuit le communiqué.

"Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur soutien au gouvernement dans la sauvegarde de la sécurité, la promotion du développement social et économique et la progression des réformes politiques, économiques et sécuritaires", ajoute le communiqué.

Le Yémen traverse présentement une période de transition démocratique, avec un gouvernement d'unité nationale qui est entré en fonctions à l'issue d'une élection organisée en février 2012 suite à des manifestations qui ont débouché sur la démission de l'ancien président Ali Abdullah Saleh.

Le dialogue rassemble 565 représentants de divers groupes politiques yéménites. Ils ont pour but d'élaborer une nouvelle constitution et de préparer les élections générales de février 2014. Les discussions devaient avoir lieu en novembre dernier, mais ont été ajournées après que les leaders séparatistes du sud ont fait pression pour obtenir l'indépendance complète du sud.