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Cimetière chinois de Nolette

© Chine Informations - La Rédaction

(miniature) Cimetière chinois de Nolette Cimetière chinois de Nolette

Le cimetière de Nolette qui est le plus grand cimetière chinois d'Europe, se situe sur le territoire de la commune de Noyelles-sur-Mer dans la région de Picardie, en France.

Il compte environ 849 travailleurs d'origine chinoise ayant pour la plupart travaillé pour l'armée britannique durant la période de guerre s'étalant de 1917 à 1919.

Origine

Bien que n'étant pas un site touristique, le cimetière chinois est souvent cité dans la plupart des nombreux guides qui parlent de la région de Picardie, ou de la Baie de Somme. Le tourisme suscité par l'endroit permet de garder en mémoire cette page de l'histoire franco-chinoise, évitant ainsi que cet épisode de la première guerre mondiale ne tombe dans l'oubli.

Le village de Noyelles sur mer a été choisi pour servir de base par les anglais car il était bien desservit par la voie ferrée. A la fois proche du port de Saint-Valéry et assez éloigné du front, elle constituait aussi un dépôt général, au sens militaire du terme. Étant construit à droite et à gauche de la route soit sur les deux côtés de Noyelles à Sailly Flibeaucourt, la base était fournie en eau par une rivière où les Anglais la puisaient avant de l'envoyer dans des réservoirs. Elle s'étendait, à la fin de sa construction en 1918, sur plusieurs centaines de mètres et occupait une superficie d'environ 30 hectares.

Histoire

L'origine et les circonstances qui ont conduit à ce tragique évènement remontent à la période couvrant la première guerre mondiale. L'armée française et britannique, après avoir essuyé de nombreuses pertes parmi leurs troupes durant la bataille de la Somme, décidèrent de solliciter l'aide des travailleurs chinois afin de s'engager en tant que personnel non militaire. A cet effet, la France et la Chine passèrent un accord et signèrent un traité en mai 1916, dont les termes stipulaient la participation de la Chine à l'effort de guerre, grâce à l'envoi de plusieurs travailleurs chinois. La Grande Bretagne ratifiera le même traité au mois d'octobre 1916.

C'est ainsi que les premiers Chinois débarquent à Marseille à partir du mois de juillet de la même année, bien que le plus gros de la troupe arrivait par la baie de Somme. Après une très longue traversée depuis la Chine jusqu'au Havre dans des rafiots assez peu confortables, ils étaient acheminés par des trains dans des wagons de marchandises.

Travailleurs chinois

Ces milliers de travailleurs qui viennent pour la plupart des régions du sud de la chine, sont appelés les "Célestes" par les français, et "Coolies" par les anglais.

Il leur était strictement interdit de se mêler avec les autres habitants qui constituaient la population civile de la région. Servant d'importante base arrière pour les britanniques, ils devaient s'acquitter des tâches les plus dures et les plus ingrates. Cela consistait au terrassement, au déminage, à travailler au dock ou à la blanchisserie, ou encore les travaux dans les hôpitaux.

Selon les témoignages dans plusieurs articles parus à l'époque, les travailleurs chinois racontent que les conditions de vie qui les attendaient en France ne furent pas ce qu'ils espéraient et les règles étaient très strictes si bien que n'importe quel Chinois qui s'éloignait du camp militaire sans permission était sévèrement puni, par des sévices corporels, ou même jeté dans une chambre de sécurité pour cause de rupture de contrat. Et même si les tâches civiles dont ils avaient à s'occuper se déroulaient à l'arrière du front, certains travailleurs chinois connaitront tout de même les zones de combat. Ils seront nombreux à mourir loin de leur patrie et de leurs proches, avec un climat dont ils n'ont pas l'habitude et qui ne sera guère clément à leur égard. Mais ce sera surtout l'épidémie de cholera qui sévi sur tout le camp et la fameuse grippe espagnole de 1918 à 1919 qui décimera la majorité d'entre eux, tandis que d'autres mourront sur le champ de bataille.

Au total, il y eu environ entre 90 000 à 130 000 travailleurs chinois qui ont officié au sein de la British Labour Corps sur le territoire français. Et bien que les historiens n'arrivent pas encore même aujourd'hui à déterminer leur nombre exact, ce qui est sûr c'est qu'il y eu 1952 tombes creusées par le Commonwealth, sans oublier les 849 stèles en marbre blanc que compte le cimetière chinois de Nolette. La plupart comportent une inscription en anglais comme "Faithful unto death", "Though death he still live", ou encore "A good reputation endure for ever". Il n'y en a que très peu qui aient une inscription en chinois, et sur aucune l'on peut trouver le nom du défunt. Quand aux survivants qui étaient au nombre de 2000, ils ont pour la plupart choisi de demeurer en France, afin de pouvoir y travailler et fonder une famille. Ils sont à l'origine de l'établissement des premières communautés d'immigrants chinois en France.

Le jumelage de Noyelles-sur-Mer en France avec la ville de Tungkank à Taïwan en 1984, fut l'occasion pour ces derniers d'offrir les Shen fu qui servent de décoration à l'entrée du village de Nolette. 

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